Un jour au fond des mers, je prendrai mes vacances….

dessin d'Yvette Cathiard

Avec

Pascal Papini et Jean-Marc Michel à l’accordéon ,
Compositeurs : Jean Marc Michel, Serge Besset, Rodney Simpson

 Metteur en Scène: Michel Dibilio,

Textes: Bernard Dimey

merci à Philippe Clément

La Provence

La poésie nocturne du parolier Dimey
… C’est ce géant Dimey que nous font découvrir Pascal Papini et Jean-marc Michel. Négligeant les tubes, ils se font les passeurs d’une poésie drôle et douloureuse, intensément généreuse et tendre, qui, comme celle de Boris Vian, emmène beaucoup plus loin que le bout des nuits parisiennes. Il y a du Rimbaud chez ce voyou voyant que la mort, l’amour et l’alcool font tenir debout … Danièle Carraz

 L’Humanité
L’art et le plaisir des « offeurs », c’est de dénicher de ces petits spectacles quasi clandestins qui vous tombent dessus comme une grâce à la fin d’une journée de labeur festivalier. Prototype du genre : Un jour au fond des mers je prendrai mes vacances, textes et chansons de Bernard Dimey par Pascal Papini. C’est ledit Papini qui, avec des amis et des habitants du quartier, a inventé le lieu où ça se donne, Les 3 Pilats, une vieille boulangerie joliment recyclée en cabaret de poche. On en parle parce que ça a à voir avec Dimey, cet esprit de quartier et de camaraderie autant que la simplicité de l’endroit fait pour le coude-à-coude. Un piano, quelques tables de bistrot avec pichets de vin, un accordéon et silhouette massive de Pascal Papini, et voilà Dimey qui nous revient avec sa mélancolie, ses dérives, sa gouaille de bonimenteur au cœur chaviré. C’est qu’il n’est pas seulement l’auteur de Syracuse ou de Mémère, le bon Dimey. Il y a, à côté du répertoire chansonnier peuplé de hâbleurs de bistrot, de prostituées et de rêveurs égarés, des proses et des poèmes d’une écriture ouvragée, aux images et aux rythmes vigoureux. Cela tient parfois du soliloque àla Rictus, comme ce récit dela Passion du Christ façon confidence au comptoir, parfois du poème lyrique de haute tension, tels ces vers de la mort rêvée qui donnent son titre au spectacle. Pascal Papini et son compère Jean-Marc Michel chantent et jouent dans une naturelle proximité avec les spectateurs sans que cette familiarité nuise à la tenue artistique.Un moment béni, modeste et vrai.                       Jean-Pierre Siméon

 Le Dauphine libéré

La parole de Dimey
Tables et lumignons, grignotis sucré-salé et pichets de rouge, l ‘ambiance était cabaret samedi au théâtre du fenouillet. Espace intime et convivial, idéal pour partager l’univers canaille de Bernard Dimey et croquer à la régalade « Un jour au fond des mers, je prendrai mes vacances.. ». Un récital dévoilé par la juste présence vocale de Pascal Papini et les notes complices de Jean Marc Michel, à l’accordéon et au clavier ; Avec prenante simplicité, le comédien chanteur a su redessiner « la gueule de brique » du divin Dimey. Celui qui longtemps fut « ogre » de Montmartre, celui qui écrivit « Syracuse », « Mon truc en plume » et des textes de fortes sensibilités Entre les tables liées à la voix de Pascal Papini, la parole s’est faufilée jusqu’au profond des cœurs. En passeur passionné, le souffleur de verbe a dit la tendresse blessée de Bernard Dimey, ses cruautés, son âme « lacérée de l’intérieur ». Au fil d’aventures multiples déchirées de sarcasmes, piquées de truculence et de douleur, la poésie du géant, petit-fils de Rimbaud, frangin de Boris Vian a sincèrement touché spectateur dont certains connaissaient peu ou mal, l’homme et son écriture.Un spectacle vibrant de choses de la vie et de bonheur à l’envers dont chacun se souviendra.       Chantal Spirli

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